26.09.2011
Seule Venise - Claudie Gallay
Venise en décembre, une pension. Un lieu comme un autre pour lêcher ses blessures après une rupture. Quitte à y retrouver le goût de vivre au gré des rues et des canaux de la ville, au gré des rencontres qui, parfois, font renaître le désir quand on le croyait mort.
A se demander s'il est possible de résumer proprement et sobrement Seule Venise. Ou alors en style télégraphique? Venise - stop - Coeur brisé - stop - Joue aux échecs - stop - Libraire - stop. Pas plus convaincant: Seule Venise ne se raconte pas, parce qu'il ne s'y passe pas grand chose: une femme s'y rend comme pour s'y enterrer, elle y retrouve le goût de vivre. Entre ces deux moments, il y a la plume de Claudie Gallay, sa manière de décrire Venise qui donne l'envie immédiate d'aller se perdre à Torcello ou dans les ruelles de la ville, il y a ces personnages dont elle croque les amours malheureuses et les choix avec une certaine finesse. Au sein de la pension de Luigi, tous les moments amoureux ont rendez-vous: le fusionnel des débuts, le brisé, celui qui renaît de ses cendres, les prémisses... Mais ce n'est finalement pas cela qui m'a touchée. Au contraire même. J'ai suivi avec un intérêt mitigé, voire par moment un peu de lassitude la renaissance de cette femme, restant en surface de son histoire comme de celle du prince ou de Carla et Valentino. Pour moi, tout cela a sonné un peu trop "construit", trop évident. C'est Venise que j'ai aimée dans ces pages, son atmosphère sereine qui peut se faire pesante, la neige, l'humidité de ses murs, ses couleurs, décor parfait pour des histoires d'amour un peu tristes et la note d'espoir qui résonne tout à la fin.
Lucie, Emeraude, Anne, Sylvie, Marie dont je partage en grande partie le ressenti, et bien d'autres...
Gallay, Claudie, Seule Venise, Actes Sud, Babel, 2005, 302p., 3/5
07:00 Publié dans Littératures françaises | Lien permanent | Commentaires (10) | Envoyer cette note
15.09.2011
La citation du jeudi: L'allée du roi
" Je suis seule face au portrait du Roi, et le regret d'une vie que je n'ai pas su aimer quand je la vivais, me point le coeur."
07:17 Publié dans Le jeudi c'est citation | Lien permanent | Commentaires (10) | Envoyer cette note
13.09.2011
Muse - Joseph O'Connor
Elle est belle, talentueuse, pauvre et actrice. Il est l'un des plus grand dramaturges irlandais. En 1907 à Dublin, John Synge rencontre Molly Allgood. Cinquante ans plus tard, elle se souvient de cet amour hors norme qu'ils ont partagé, de celui qu'elle n'a jamais pu oublier.
"Alors il marche, et il marche avec ses vieilles bottes abîmées, et elle marche à ses côtés, par temps de pluie ou de canicule. Ils sont presque toujours côte à côte, rarement face à face, et leurs empreintes sur la plage forment de gracieuses parallèle qui ne se rencontrent guère."
Voilà qui résume bien à mon sens l'histoire de Molly et de John, marchant ensemble sans parvenir à se rencontrer réellement, séparés par un milieu, par une éducation, par leurs aspirations et pourtant unis. Bien sûr Joseph O'Connor précise dans sa postface que les biographes le détesteront, que ce n'est pas dans son texte qu'il faut chercher à connaître le dramaturge. Mais pour moi qui ne le connaissais guère que de nom, et qui ne savait même pas l'existence de Molly Allgood, je dirais que ce n'est pas John Synge qui est important, mais ce que l'auteur fait de lui, fait de cet amour teinté de douleur, d'amertume, de bonheurs intenses brisés par l'incompréhension. Plus que tout, ce n'est pas John Synge qui est important mais Molly, merveilleux personnage qu'on découvre vieille actrice déchue, et jeune femme pleine de fougue et de passion traçant son chemin dans une Irlande puritaine. A travers eux, c'est l'Irlande qui se dessine, puritaine, marquée par la famine et l'émigration, le mépris, la famine. Il y a des pages merveilleuses sur l'amour, la vie, le théâtre et l'écriture, un souffle qui ne se dément pas jusqu'à la dernière page et qui laisse le coeur serré en abandonnant Molly sur cette lettre d'amour qui la résume toute et qui résume sa vie marquée par cet amour que, dit-on, on ne connaît qu'une fois et qui l'a tout à la fois soutenue et détruite.
C'est un roman dont la finesse dans l'analyse des sentiments humains, dont la construction admirable m'ont laissée enchantée, un petit bijou qui plonge au coeur des atermoiements amoureux et qui offre une scène magnifique et tragique aux deux amants maudits. Indéniablement à découvrir.
"Toute notre vie, nous livrons bataille dans les fers de nos mères. Mais même les chaînes produisent de la musique."
Lili Galipettes sur Chroniques de la rentrée littéraire, Val, Cuné dont je partage totalement l'avis,
O'Connor, Joseph, Muse, Phébus 2011, 258p., 5/5
20:57 Publié dans Littératures anglo-saxonnes | Lien permanent | Commentaires (11) | Envoyer cette note
09.09.2011
Votre mission, si vous l'acceptez...
Ce n'est pas qu'on n'aimerait pas garder une glamourous aura de mystère, mais étrangement, au bout de quatre et quelques cacahuètes de blog, on dévoile deux trois petites choses. Et je vous accorde qu'ouvrir une annexe au nom pour le moins mystérieux de La cuisine du Terrier, voire pousser des grands cris énamourés non pas pour un kilt (le contenu, pas le contenant, soyons clairs, je ne veux pas être accusée de kiltophilie) mais pour de délicieuses petites japoniaiseries, aide à conserver la sus-mentionnée aura de mystère délicatement éthérée.
Bref.
Je m'égare.
Et je ne veux pas entendre de "comme d'habitude" sinon ce ne sera pas moldave crytpo-médiéval, mais pire.
Non mais.
Bref.
Avec tout ça, je n'avais pas encore poussé de grand cri d'amour en direction de la perfide et néanmoins goûteuse albion (non, non, je ne veux pas entendre l'inverse, sinon je vous implique dans ma tentative de christmas pudding), et plus précisément dans celle de Jamie Oliver, le désormais fort connu chef. Il faut dire qu'avec toutes ses activités et surtout avec ses livres de recettes souvent faciles, alléchantes et délicieuses, il a tout fait pour faire des émules. Mes papilles par exemple.
Du coup, savoir que sortait son dernier opus 30 minutes chrono a provoqué chez moi un cri perçant (oui, quoi? Une remarque à faire?) encore que mélodieux. Qui est parvenu jusque chez Hachette Pratique qui a adorablement accepté de faire jouer mes bien-aimés lecteurs pour leur faire remporter pas moins de cinq exemplaires de 30 minutes chrono.
Et ce n'est pas pour dire, mais le contenu est très, mais alors très alléchant.
Je développe?
Je développe.
Après un petit récapitulatif des accessoires indispensables et un topo décomplexé sur la meilleure manière de ne pas d'arracher les cheveux en cuisine, il attaque avec un concept plutôt sympa pour les pressés: un repas complet en 30 minutes chronos. Et attention, pas pâte au beurre hein! Lui, c'est plutôt rigatonis à la Trapani, trifle au limoncello, pizza de tricheur, tourte filo aux épinards et à la feta, palets de poissons à la suédoise, moules Bloody Mary, brownies, tarte banoffee et j'en passe. Le tout assaissoné de photographies qui donnent aussi sec envie de filer en cuisine. Je n'ai pas eu le temps de passer au test grandeur nature, mais les explications pas à pas sont claires, suffisamment détaillées pour permettre aux débutants aux fourneaux de s'y retrouver, tout en donnant des trucs et astuces sympas. Bref, j'aime beaucoup et je sens qu'il ne va pas rester très longtemps aussi beau et propre qu'actuellement.
A ce stade des opérations, j'entends poindre quelque chose qui ressemble à komenkonfainonmaiscestpasvraidebavardercommeça...
C'est là que le titre de ce billet prend tout son sens. Imaginez... Imaginez que votre personnage préféré, héros ou héroïne se retrouve dans la panade. Son ou sa, ou la chose qui est chère à son coeur vient de lui passer un coup de fil: arrivée imminente, trente minutes. Et attention, la chose, ou le, ou la bien-aimée a les crocs. Grave.
Une tornade menace, aucun moyen de se faire livrer des sushis, ni même une pizza. Autant dire que la civilisation vacille sur ses bases.
Mais heureusement, au héros, à l'héroïne, ou à la chose rien d'impossible. A l'aide de son coruscant courage, d'un paquet de pâte et de saumon, ainsi que de ce qui reste au fond de son placard/frigo/autre lieu de stockage, c'est un délicieux festin qui va voir le jour en trente minutes chrono.
Votre mission si vous l'acceptez va donc être de me décrire ce menu, entrée, plat et dessert. Il va sans dire que le nom des plats peut être aussi compliqué que vous le souhaitez et que je souhaite savoir de quelles pages sort votre héros, chose ou héroïne d'amour.
Quatre exemplaires seront attribués par tirage au sort aux courageux qui me feront un menu, un exemplaire tiré au sort pour les paresseux qui auront répondu à cette horriblement complexificoalambiqué question: chez qui diable le vendredi est-il jour de pêché de gourmandise? (On me souffle qu'il y aurait comme un indice qui se balade dans le coin.)
Fin des participations le 17 septembre!
Et au passage, allez donc jeter un oeil ou deux sur le site en français lancé pour l'occasion!
07:42 Publié dans Gourmandises | Lien permanent | Commentaires (12) | Envoyer cette note
08.09.2011
La citation du jeudi: sagesse murale
07:37 Publié dans Le jeudi c'est citation | Lien permanent | Commentaires (15) | Envoyer cette note
07.09.2011
Les trois lumières - L'Antartique - Claire Keegan
Un recueil de nouvelles, un court roman, et à chaque page le même enchantement. Claire Keegan est une orfèvre au talent immense.
Il est impressionnant de voir avec quelle économie de moyen, avec quelle sensibilité elle capte les moments cruciaux où une vie bascule. Dans Les trois lumières, c'est le moment où une enfant découvre qu'une autre vie est possible que celle que lui offrent un père indifférent et une mère débordée par sa famille nombreuse. Par petites touches, elle brosse la confrontation avec un autre univers, la prise de conscience des failles des adultes, de ces failles qui parfois font aimer plus fort.
Quant à L'Antartique, chaque nouvelle est un bijou, et je ne peux pas affirmer en avoir aimé une plus qu'une autre. Que le récit tourne autour d'une femme qui se brûle les ailes pour avoir voulu qu'un souffle d'aventure traverse sa vie, d'un père qui a perdu son enfant, de la folie d'une mère, d'une vieille fille, c'est toujours le même enchantement, la même plume tout en finesse qui décrypte avec justesse les rapports humains, déploie une atmosphère, une intrigue par petites touches subtiles et fait se cotôyer toute la palette des sentiments et des désespoirs jusqu'à rendre le résultat criant de vérité, parfois dur à couper le souffle mais...juste parfait.
Deux coups de coeur coup sur coup.
A noter L'Antartique sort en poche chez 10/18 le 15 septembre.
D'une berge à l'autre, Cathulu, Cuné, Lucie qui donne tout plein de liens...
Keegan, Claire, Les trois lumières, Sabine Wespieser, 2011, 108p., 5/5
Keegan, Calire, L'Antartique, Sabine Wespieser, 2010, 251p., 5/5
07:27 Publié dans Littératures anglo-saxonnes | Lien permanent | Commentaires (8) | Envoyer cette note
06.09.2011
Les chroniques des féals - Mathieu Gaborit
Bien des légendes courent sur cette Tour Ecarlate qui domine un petit village au coeur de l'Empire de Grif', mais aucune n'approche la réalité de cette guilde qui au sein de ces murs comme dans d'autres tours consacre ses forces aux Phénix. C'est là que Januel a trouvé refuge. Jusqu'au jour où son talent lui vaut d'être choisi pour faire renaître le Phénix de l'empereur et le met au centre d'une guerre sans merci contre la Charogne, royaume des morts qui veut rien moins que conquérir le monde des vivants...
Les chroniques des féals font partie de ces romans de fantasy qui me donnent envie de bougonner. Oui, bougonner (j'ai un doctorat en bougonnage et un master en soupir) . Parce qu'ils fourmillent de très bonnes choses, de belles trouvailles, de grands moments, mais malheureusement aussi de faiblesses qui les empêchent d'être de vrais bijoux du genre. La trame est certes classique, mais comment reprocher cela à Mathieu Gaborit quand 95% du temps, le lecteur se retrouve face à une jeune garçon/jeune fille aux talents hors du commun propulsés dans une ou des quêtes qui les dépassent un tantinet ? Ce n'est pas là-dessus que se portera l'expression de mon (très relatif) mécontentement. Je dirais même que l'auteur se tire avec les honneurs et un scénario qui ne manque pas d'originalité de l'exercice, mêlant zombies, créatures légendaires et magie en une histoire qui recèle quelques morceaux de bravoure, voire de la poésie. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé les chemins que s'ouvrent les morts et leur royaume. Mais... On voit les ficelles et la narration, même de plus en plus maîtrisée est heurtée. Des éléments se dévoilent à des moments peu opportuns sonnant par là même artificiels, certains rebondissements semblent tomber du ciel... Quant à la naïveté du personnage principal, elle donne envie de hurler jusqu'à ce qu'on comprenne le pourquoi du comment et il ne laisse guère de place aux autres. Ceci dit, je râle, mais j'ai lu les 597 pages de l'intégrale avec plaisir et... il faut bien dire que le grand âge m'atteignant, je suis un chouilla pénible, voire pénible patentée! Aucune raison, donc, de se priver d'une tranche d'aventure!
Elbakin en parle.
Gaborit, Mathieu, Les chroniques des féals, Bragelonne, 2006, 597p., 3/5
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05.09.2011
Une amazone en Orient. Du Caucase à Persépolis 1881-1882 - Jane Dieulafoy
J'ai déjà du, si ma mémoire ne me joue pas des tours, avouer mon amour de la plume de dame Agatha, son art de l'intrigue, ses oeuvres de jeunesses... Et sa vie aux côtés de son second époux, Max Mallowan, qu'elle accompagnera sur les chantiers de fouilles (lisez le merveilleux La romancière et l'archéologue si ce n'est pas déjà fait, hop, hop!). Mais trève de bavardage, si Agatha Christie est une amazone et si elle a bien vadrouillé en Orient, ce n'est pas d'elle dont il est question ici mais de la non moins merveilleuse, et bien moins connue Jane Dieulafoy. En voilà une de femme extraordinaire! Romancière, archéologue, photographe, journaliste, elle aura suivi son époux sur les champs de bataille comme sur les routes et les fouilles et gardera toute sa vie l'habitude de se vêtir en homme.
C'est un de ses périples avec son époux qu'elle raconte dans un journal réédité chez Libretto: un voyage à cheval sur les routes d'Orient, cheveux courts et vêtements d'homme, pour répertorier les monuments et les mosquées, une plongée dans la société perse au cours de laquelle elle va braver la chaleur, le froid, l'inconfort, la maladie, les foules en furies et les bandits, voire même ces fameux andérouns qui cristalliseront tellement de fantasmes occidentaux. Avec humour, autodérision, elle note au fil des étapes ses découvertes, les avanies du voyage oscillant entre drôlerie et tragique, soutenue en cela par son grand sens de l'observation et par une ouverture d'esprit peu commune. A travers elle on effectue une plongée en Perse, qui, si elle n'est pas toujours exempte de préjugés, permet de découvrir le monde oriental de la fin du 19e siècle. Car rien n'est épargné, de la crasse, des maladies, de la misère comme de la richesse, des corruptions politiques, religieuses, de la violence comme de la beauté des paysages, des accueils chaleureux, des merveilles architecturales. Ce journal est infiniment riche, mêlant l'aventure à des analyses historiques, sociologiques, politiques. Le plus intéressant à mon sens dans tout cela reste de pouvoir découvrir la voix d'une femme qui, si elle brise certaines règles et fait preuve d'une indépendance certaine reste attachée à des valeurs et des préjugés qui la font réagir parfois étrangement à l'univers perse et lui font avaler d'autres choses sans qu'elle se montre plus choquée que cela. Je suis curieuse de découvrir la suite de son journal!
Alors bien sûr, il y a des passages un peu fastidieux. Et puis j'aurais adoré voir plus d'illustrations. Mais faire connaissance avec Jane Dieulafoy vaut le détour, quitte à sauter quelques entrées pour ceux que l'architecture des mosquées et des Sassanides ne fascinerait pas!
Dieulafoy, Jane, Une amazone en Orient. Du Caucase à Persépolis 1881-1882, 2010, 400p., 3.5/5
07:40 Publié dans Récit de voyage | Lien permanent | Commentaires (2) | Envoyer cette note
03.09.2011
Miss Mackenzie - Anthony Trollope
Margaret Mackenzie a toujours vécu dans l'ombre de ses frères, jeune fille puis jeune femme invisible jusqu'à ce qu'à trente-cinq ans, elle hérite soudainement d'une petite fortune. Et que tout aussi soudainement, les prétendants se bousculent au portillon...
Ce que j'aime particulièrement avec les auteurs britanniques, c'est leur humour, leur art des personnages et des situations, la manière dont ils parviennent à fasciner avec des riens, leur capacité à parler avec légéreté des choses les plus graves. Anthony Trollope ne déroge, en ce qui me concerne, pas à la règle puisque je n'ai pas pu lâcher le récit des aventures somme toute banales de cette attachante vieille fille qu'est Margaret. Il faut dire que l'auteur n'y va pas avec le dos de la cuillère et soumet sa malheureuse mais courageuse héroïne à bien des épreuves. Et c'est drôle, vraiment drôle quand par petites touches, il met en lumière les ridicules des uns et des autres, les ressorts des râtés amoureux, les mesquineries que dissimule tant bien que mal la bienséance. On plaint Margaret, mais en même temps, le récit de ses démêlés amoureux et financiers est tellement savoureux, la finesse de la psychologie des personnages est telle qu'on ne voudrait pas qu'il en aille autrement malgré les aspects sombres de la période victorienne qui affleurent sous l'humour et qui tempèrent le rire. J'ai pris grand plaisir à découvrir la fable de la Brebis et du Lion, à pénétrer dans les salons de la meilleure société comme chez les notaires et les boutiquiers et je compte bien poursuivre sur ma lancée. Ca tombe bien, Quelle époque! vient de sortir en poche. Ca tombe bien, je n'avais rien à lire...
Rory en parle.
Trollope, Anthony, Miss Mackenzie, LGF, 2010, 510p., 5/5
19:19 Publié dans Littératures anglo-saxonnes | Lien permanent | Commentaires (8) | Envoyer cette note